L’asthme fait partie des maladies chroniques, dont les médicaments n’ont pas encore totalement résolu. Cette inflammation des bronches et des voies respiratoires se manifeste par des suffocations. Encore plus sévère que l’hyperventilation, une crise d’asthme peut être fatale si le patient tombe en état de mal sans une prise en charge d’urgence.
Les traitements médicamenteux de l’asthme
Le traitement de l’asthme comporte deux parties. La médecine apporte des solutions immédiates contre les crises. Des laboratoires proposent également des traitements de fond. Face à l’urgence, les aérosols peuvent aider à retrouver une respiration normale en quelques minutes. Ces médicaments comportent essentiellement des bronchodilatateurs. Les principes actifs tels que le salbutamol agissent directement sur les muscles lisses des bronches. L’effet ne se fait pas attendre. Seulement, ce traitement se confronte rapidement à des limites. L’asthmatique demande à nouveau des inhalations si l’élément déclencheur de la crise est encore présent. En effet, l’asthme est une réaction allergique excessive. Il faudra alors trouver un moyen d’assainir l’environnement. Les acariens et la poussière sont alors à écarter. Les asthmatiques sont aussi tenus à modérer leurs efforts physiques. Arrivé à un certain âge, le patient doit faire attention à ses émotions. Les ressentis peuvent avoir une influence sur la qualité respiratoire chez les sujets souffrant d’asthme. En ce qui concerne les traitements de fond ou de contrôle, les corticostéroïdes sont les plus souvent utilisés. Ce sont des molécules qui réduisent l’irritabilité de l’appareil respiratoire des asthmatiques. Les médicaments prennent parfois la forme d’un spray avec une inhalation quotidienne au programme. Des injections à effet prolongé sont aussi envisageables.
La méthode Buteyko vient au secours des asthmatiques
Konstantin Pavlovich Buteyko est un scientifique originaire d’Ukraine. Ce médecin physiologiste a fait de recherches sur le rôle du CO2 dans l’organisme. Il a compris que lorsque le taux de ce gaz augmente dans le corps, la personne se sent mieux. Cela paraît paradoxal, mais le chercheur appuie sa thèse en indiquant qu’une forte dépendance à l’oxygène (O2) peut entraîner divers problèmes. Il poursuit que les personnes souffrant d’asthme ou d’autres détresses respiratoires trop longtemps font de l’hyperventilation. Pour remédier au problème, il faut habituer le corps à exiger une moins grande quantité d’oxygène. La méthode de respiration Buteyko consiste alors à respirer tout en restreignant l’apport en O2. Les séances se pratiquent sous la vigilance d’un thérapeute formé sur la respiration Buteyko. Avant de se lancer, les patients répondent à un certain nombre de questions. Les asthmatiques qui ont également des problèmes cardiaques ne doivent pas souscrire à ce traitement parallèle. Ceux qui ont des soucis neurologiques devraient aussi s’abstenir. De toute manière, un test Buteyko est à faire avant de se mettre à cette méthode. La durée des séances est d’environ 40 minutes. Pendant ce temps, les patients sont guidés par le thérapeute. Les exercices de respiration comprennent des pauses plus ou moins longues pour habituer le corps à utiliser l’oxygène avec parcimonie. Quelques études scientifiques ont pu mettre en évidence que la méthode Buteyko apporte une meilleure santé auprès des asthmatiques l’ayant adoptée comme un traitement de fond. À défaut de guérir la maladie, cette approche augmente le contrôle.